Propriétés de la pêche
La pêche a un apport énergétique modéré, un fruit moyen ne fournissant pas plus de 56 kcal. Inutile alors de se priver de son pouvoir désaltérant et réhydratant, dû aux 87 % d'eau qu'elle renferme.
De plus, elle contribue à la reminéralisation de l'organisme. Très riche en potassium (200 mg/100 g), en phosphore et en magnésium, elle est idéale pour faire le plein de ces nutriments qui peuvent vite nous faire défaut.
Mais c'est surtout une excellente source de provitamine A : 100 g de pêche jaune couvre en effet la moitié de nos besoins journaliers (les pêches blanches, elles, en sont moins bien pourvues). Pour un cocktail débordant de ce précieux antioxydant, vous pouvez préparer par exemple une salade mélangeant des pêches blanches, jaunes et des fraises.
Son bel apport en vitamine C (7 mg/100 g) est d'autant plus intéressant qu'il est associé à une forte présence de pigments flavonoïdes, qui favorisent son assimilation. Plus une pêche est colorée, plus elle en contient, notamment autour du noyau. Ceux-ci n'ont aucune incidence sur le goût mais ils contribuent au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire.
Enfin, grâce à ses fibres abondantes (2 g/100 g) et très tendres, la pêche stimule tout en douceur les intestins paresseux et fragiles. Elle est si douce que l'on peut l'inclure dans l'alimentation des tout-petits dès cinq ou six mois, réduite en purée ou en compote.
L'Histoire de la pêche
Cinq cents ans avant notre ère, la pêche était déjà présente en Chine. Elle y était symbole de fécondité et d'immortalité. Elle traversa la Perse, arriva jusqu'en Égypte, où elle était le fruit d'Harpocrate, dieu du silence. Elle finit par croiser la route d'Alexandre Le Grand, qui la ramena avec lui en Europe. Là, on la cultive désormais depuis le Moyen Age.
Mais c'est au XVème et XVIème siècles que la France est devenue le centre de cette culture. On en dénombrait plus de trente variétés dans les jardins de Louis XIV (dont les fameuses "Belle de Chevreuse" ou "Téton de Vénus"). Les plantations en espalier ont vu le jour à cette même période.
C'est sous la Restauration que nombre de desserts raffinés ont pris forme, notamment la Pêche Melba. Son créateur, le cuisinier Escoffier, voulut ce mets simple et raffiné, telle la cantatrice australienne, Nellie Melba, qui le lui inspira.
Il existe aujourd'hui une trentaine de variétés que l'on différencie en trois grandes familles :
- les jaunes, dont la chair est ferme et sucrée : Élégant Lady, Spinecrest, O'Henry… elles sont parfaitement résistantes à la cuisson
- les blanches, à la chair fine et parfumée : Primerose, Dolores, Red Robin…plus fragiles, réservez-les aux salades ou aux confitures et compotes
- les pêches de vigne, plus petites, douces et fondantes, elles ont une belle teinte violacée et leur arôme est puissant. Plus tardives, elles nos arrivent des coteaux lyonnais et de la vallée du Rhône entre septembre et octobre.
Les pêches jaunes et blanches proviennent surtout du sud-est et ouest de la France, depuis le début du mois de juin jusqu'à septembre.