Petites histoires de l'artichautC'est le descendant hybride de chardons sauvages que d'habiles jardiniers italiens obtinrent au XVe siecle à la suite d'une succession d'améliorations culturales. Les chroniques du temps signaient sa présence à Venise dès 1443, à Florence 20 ans après.
Il gagne au siècle suivant, les tables francaises où il séduit des apologues de renom, de Ronsard qui affirme le préférer de loin à la viande, à Catherine de Médicis qui raffole des "culs d'artichauts" à s'en rendre malade. On leur prête alors des vertus aphrodisiaques.
Au XVIIIe siècle, la Quintinie, jardinier de Louis XIV, en acclimate dans les potagers de Versailles cinq variétés: le blanc, le vert, le violet, le rouge et le sucré de Gênes.
Mais il faut attendre le début du XIXè siècle pour qu'un agronome de la région parisienne donne naissance au gros Camus de Bretagne qui, avec le violet hâtif, le vert de Provence et le blanc Hyérois, tient de le haut des étalages de fruits et légumes cultes.
Ses atouts santéL'artichaut est un légume qui réduit la fatigue et facilite la digestion.
Relativement calorique (40kcal aux 100g) , l'artichaut comporte des glucides qui s'assimilent partiellement. Riche en minéraux (potassium, magnésium, calcium, fer), il est également vitaminique (5 à 8 mg de vitamine C aux 100g). Enfin ses propriétés diurétiques favorisent l'élimination des toxines.
Sur la tableSelon sa variété, l'artichaut sera:
- cuit ans l'eau bouillante pendant 20 a 40 minutes selon sa grosseur (10 minutes à l'autocuiseur) et consommé agrémenté d'une vinaigrette
- mangé cru, découpé en lanieres et relevé d'une sauce pour le petit artichaut violet, dépourvu de foin lorsqu'il est jeune.
Les fonds d'artichaut cuits se pretent admirablement à la confection de canapés.